Formation moniteur 2020 à Gérardmer
7 novembre 2020[masterslider id= »57″]
Formation moniteur à Gérardmer (88) du 25 au 30 octobre 2020. Une formation en pleine pandémie, ce ne fut pas de tout repos et malgré les contraintes sanitaires, ce fut une grande réussite. A lire ci-après, le compte rendu par Gérard Malivoir, délégué régional à la formation. 8 moniteurs ont été formés.
La formation moniteur à Gérardmer, un long cheminement…
Par Gérard Malivoir, Instructeur fédéral
Entre le moment où l’on inscrit un stage sur le site fédéral et le moment où il est terminé, en cette période de Covid, on ne peut pas dire que ce soit un long fleuve tranquille… D’abord, avoir au moins 8 candidats pour rentabiliser le stage et le faire valider puis se demander s’il aura lieu ou pas, en relation avec le séjour des jeunes à Gérardmer. 3 jours avant le début, on était encore dans l’expectative. Pour le Ministère et la Fédération, c’était faisable mais est-ce que le Préfet n’allait pas interdire ce genre de réunion ?
Finalement on s’est retrouvé avec 8 stagiaires à la Mauselaine, au pied des pistes de ski de fond, autrement dit un terrain dur pour la pratique car avec peu de terrain plat… Dès l’arrivée le lundi matin, les règles de protection sanitaire ont été mises au point : le sous-sol réservé aux stagiaires (sauf le garage à vélo des jeunes), le rez-de-chaussée pour la restauration commune mais avec tables séparées, et au premier étage, le couchage dans une aile opposée au logement des jeunes. Aération de la salle toutes les heures (ou presque) et du gel, encore du gel, toujours du gel hydroalcoolique à en avoir la peau des mains desséchée. La grande salle de formation réservée aurait permis une quinzaine de personnes mais les 10 présentes étaient à l’aise avec la bonne distance entre les tables.
On savait bien que le risque d’annulation du stage pouvait arriver à tout moment alors, de commun accord, il a été décidé de forcer la cadence, de mettre du charbon dans la loco en travaillant jusqu’à 22h30 en moyenne et même 23h00 un soir, sur des travaux pratiques essentiellement pour ne pas s’endormir à table après les « trop copieux » repas… 4 routiers et 4 vététistes que se partagent René Adam, instructeur venu spécialement d’Ernée dans l’Orne et Gérard, le premier essentiellement avec les routiers dans les phases de terrain et le second avec les vététistes. Pour la partie commune de la formation, René surtout pour la pédagogie et Gérard pour le tourisme à vélo et la partie dévolue aux écoles cyclo, euh, pardon, aux écoles françaises de vélo !
Un petit groupe motivé, donc, avec une écoute attentive même dans les parties les plus rébarbatives et l’envie d’échanger entre les différentes pratiques de ceux qui font des séjours, ceux qui encadrent des jeunes en route et surtout en VTT, autrement dit quasiment toutes les facettes du cyclotourisme fédéral. L’intervention du médecin était attendue et s’il avait une pratique très longue du vélo de route, son exposé a bien montré la difficulté à passer de la randonnée de 20 km au voyage au long cours. La morale de son intervention : « quelle que soit la machine, l’essentiel c’est la préparation de l’homme qui pédale ». Remarque pas si anodine que cela quand on roule sur des périples de plusieurs heures, voire de plusieurs jours. René a complété son approche médicale du vélo par une information précise sur la physiologie, la diététique et la prévention des traumatismes liés à la pratique.
Pour la partie séjour, un travail concret sur un pseudo séjour à monter en Alsace sur des fiches initialisées par Christian Houvion a permis de juger de la capacité des candidats à préparer un séjour après avoir « dégusté » les PowerPoint fédéraux commentés par Gérard. Le résultat a été parfois surprenant mais logique selon la compréhension que l’on peut avoir d’un séjour fédéral bien évidemment différent d’un séjour club.
Trois sorties ont été réalisées sur le terrain dont une avec les enfants où les stagiaires ont dû mettre en pratique les séances théoriques préparées en salle. Il semble que les jeunes ont apprécié cette séance technique où l’usage du dérailleur ou de la boussole et le déplacement en milieu ouvert ont été vus ou revus pour certains. Pour garantir la sécurité sanitaire, un éducateur de l’encadrement jeunes était présent dans chaque groupe pour intervenir physiquement, si besoin, en cas de panne ou chute d’un enfant.
Le départ des jeunes le jeudi après-midi (suite à la décision de confinement demandée par le gouvernement) n’a pas permis de faire la soirée encadrement des jeunes. Fort heureusement, le directeur du centre a autorisé les stagiaires à rester une journée de plus pour nous permettre de terminer le programme. Les paupières étaient lourdes le jeudi soir quand on a sonné l’extinction des feux ou tout du moins l’arrêt des cours.
Le vendredi matin, les stagiaires ont proposé chacun à leur tour, un court exposé oral sur un thème technique de pratique du vélo. On y a vu des stagiaires à l’aise dans la prise de parole mais dépassant largement le temps imparti de trois minutes. Ensuite, une reprise des cours sur les écoles cyclo et les responsabilités des éducateurs a terminé la phase magistrale. L’après-midi, une nouvelle prise de parole sur un thème libre traitant de la pratique du cyclotourisme à la Fédération nous a montré l’éclectisme des sujets et leur approche par les orateurs du jour…
Un tour de table des stagiaires et le point de vue des formateurs ont clos le stage par un échange fructueux où chacun a pu apprécier le travail fourni en commun, avec une participation active des uns et des autres.
Une autorisation de circulation a été fournie à tous pour permettre le passage en cas de contrôle routier mais chacun a rejoint son domicile sans anicroche.
Il n’y a plus qu’à réaliser les 6 actions spécifiques du moniteur dans ses structures pour valider le stage mais il y a un an pour cela et parfois… ça passe vite !